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Larrons en foire
27 juillet 2016

Cyber Harcèlement

La vidéo du viol d’une jeune fille dans un hôtel à Perpignan, qui circule depuis dimanche soir sur la toile, a bouleversé les internautes. Certains dénoncent le laxisme des réseaux sociaux dans la lutte contre le cyber-harcèlement. Postée via Snapchat par les agresseurs dans la soirée du dimanche 3 janvier, la vidéo d’une jeune femme humiliée et violée a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Le collectif Feminism VS Cyber Bully interpellait au même moment Twitter sur la question de la modération et de la lutte contre le "slut shaming", le "lynchage de salopes". Un type de stigmatisation qui repose sur l’humiliation des femmes, sur la base de leurs comportements jugés provocants par le harceleur. Johanna Cayre est l’une des membres du collectif et initiatrice du hashtag #Twitteragainstwomen. "La vidéo du viol qui circulait a mis en lumière la pertinence de notre action : dénoncer la passivité de Twitter dans la lutte contre le cyber-harcèlement" explique-t-elle. Depuis décembre, avec un groupe de 30 jeunes femmes, Johanna Cayre interpelle l’administration de Twitter sur des affaires de cyber-harcèlement. Un nombre croissant d’adolescentes souvent très jeunes et isolées font en effet l’objet de moqueries et d’insultes sur les réseaux sociaux. Le hasthag #Twitteragainstwomen a été vu plus de 280 000 fois dimanche 3 et lundi 4 janvier. La vidéo du viol, elle, est restée en ligne plusieurs heures. Des internautes se sont emparés de l’affaire pour interpeller l’administration de Twitter et exiger une modération plus importante des contenus sexuellement explicites et dégradants. "Pourquoi des comptes spoilant le dernier Star Wars peuvent être suspendus en moins de 24 heures, alors que Twitter rechigne à suspendre des comptes incitant à la haine et la violence verbale, physique et sexuelle envers les femmes ?" interrogent les activistes du collectif dans leur communiqué disponible en ligne. "Même si ça touche tout le monde, on le voit avec la vidéo où la jeune femme est qualifiée de beurette, les afro descendantes et les maghrébines sont les cibles principales du slut shaming" affirme Johanna. "On leur nie un droit à la sexualité, on détruit des vies et des familles entières" ajoute-elle. Choqués, les internautes ont fait part de leur indignation, et n’ont pas hésité à signaler les comptes Facebook relayant la vidéo, ou à interpeller directement la Police nationale. À l’instar de Fatima el Ouasdi, fondatrice de l’association féministe Politqu’elles, qui dénonce une vidéo et un montage sordide. "Le slut shaming est de plus en plus évident aujourd’hui et les gens y semblent moins sensibles. Il a persisté des commentaires venant de femmes comme d’hommes mettant le blâme sur la victime" souligne-t-elle.

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