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Larrons en foire
20 décembre 2018

Comme dans Top Gun

On devrait interdire Top Gun à la télévision. Parce que quand on découvre ce film étant gamin, on croit qu'il n'y aura pas de conséquence. Et puis on se retrouve un jour, adulte, à bord d'un avion de chasse, paré pour effectuer une expérience de voltige aérienne ! Voilà à quoi m'a conduit Maverick vendredi dernier. L'expérience s'est déroulée du côté de Rennes. Je me suis présenté à 14h. J'avais eu un peu de mal à trouver le sommeil la veille au soir en pensant à ce qui m'attendait. Après un briefing où l'on m'a présenté les caractéristiques de l'appareil, j'ai pu enfiler mon uniforme de pilote avant de gagner le tarmac et découvrir le Fouga sur lequel j'allais voler. L'avion revenait tout juste d'un vol, si bien que quand j'ai rejoint l'appareil, j'ai croisé le passager précédent : il était livide. Je lui ai demandé comment ça s'était passé pour lui et il m'a brandi, mi-embarrassé mi-fier, le fameux petit sac en papier kraft. Youpi. C'est donc légèrement inquiet que j'ai pris place dans l'appareil et me suis attaché à mon siège. Après tout un tas de vérifications, on a finalement laissé la terre ferme derrière nous. Les deux premières parties (vol de découverte et à basse altitude) sont plutôt pépères. Il s'agit d'une phase d'adaptation, en quelque sorte. Enfin le pilote m'a informé que nous allions entamer les acrobaties, et nous avons aussitôt commencé par un sympathique huit brésilien. J'ai brusquement pesé plusieurs fois mon poids sous l'effet des G. J'ai levé mes bras mais c'était pénible, parce qu'ils pesaient soudain plus lourd. Le pilote a enchaîné par quelques virages serrés, et j'ai eu l'impression de m'enfoncer dans mon siège. Puis il m'a demandé si je me sentais capable de continuer : je lui ai répondu en éclatant de rire ; je ne m'étais jamais senti aussi vivant qu'à cet instant. Le pilote a alors décidé de me faire la totale et s'est mis à enchaîner les figures : passage sur le dos, boucles, looping. Durant les courts instants d'accalmie entre chaque manoeuvre, j'essayais vainement de retrouver mes repères. Le pilote me demandait à intervalles réguliers si j'étais encore là, et je répondais alors par l'affirmative. Car même si les figures allaient toujours plus loin, je me sentais à l'aise. J'étais essoufflé et mon cœur battait à toute vitesse, mais je n'avais pas peur. Étrangement, c'est quand la partie voltige a cessé et que nous avons pris la route du retour que j'ai fini par être nauséeux. Et au moment d'atterrir, j'ai finalement rempli le petit sac livré en début de vol... Retrouvez toutes les infos sur ce baptême en avion de chasse en suivant le lien.

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